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STRUCTURES ET FORMES ° SECTEUR DE L'HÉLIPORT

Le site visé par ce projet se situe au sommet d’un pic rocheux, sorte de promontoire sur lequel se trouvait anciennement l’héliport, dont l’importance est réduite à cause de la meilleure connexion offerte par l’aéroport.

 

 

DESCRIPTION

 

Ce pic est divisé en deux par une importante faille. On y retrouve actuellement quelques constructions résidentielles: quelques unes au haut du promontoire, d'autres en relation avec le parcours fondateur qui contourne le pic du côté ouest, et d'autres tout au nord, accessibles par une voie d’implantation qui donnait Ã  l’origine accès à l’héliport. Du côté est se trouve un parcours d’implantation vers plusieurs petites grappes résidentielles en étroite relation avec le littoral. Un tunnel a été creusé sous le pic rocheux,  et agit comme raccordement en augmentant la perméabilité de ce côté de la ville. Aussi, le promontoire est actuellement accessible au moyen de deux escaliers.

 

Le projet tire profit de la voirie actuelle ainsi que du terrain accidenté, et prévoit l'implantation d'environ 300 logements. Les pentes ont induit une typologie et une forme d'habitation en terrasses, qui permettent un ratio plancher/terrain d'environ 1 (100%). Les bâtiments sont divisés en unités partageant terrasses, routes d'accès, escaliers et ascenseurs. L'aménagement peut tirer profit des infrastructures déjà en place (égouts, aqueducs) et il pourra y avoir instauration de solutions écologiques au niveau du compostage des déchets domestiques, qui servirait par la suite à entretenir une verdure sur les terrasses et au pourtour des bâtiments. La trame proposée par le projet se compose d’une rue principale se terminant en cul-de-sac, reliant deux espaces publics circulaires. Les bâtiments sont accessibles grâce à des passerelles d’accès au niveau du sol. Une passerelle est également construite par dessus la faille, et cinq nouveaux escaliers seraient également construits.

 

Les grands enjeux s’appliquant à ce secteur sont attribuables à la topographie du site, très abrupte et rocheuse, qui pose des défis en terme d’accessibilité et de perméabilité, et également au niveau de l’implantation du bâti. Le parti adopté par la firme 70°N est d’adapter le développement au terrain plutôt que l’inverse.

 

 

 

PERMÉABILITÉ

 

La perméabilité peut être évaluée selon deux aspects: perméabilité physique et perméabilité visuelle.

 

 

Perméabilité physique

 

Dans l’ensemble, la proposition répond au déficit de perméabilité du pic rocheux par deux éléments principaux. Dans un premier temps, la création de cinq nouveaux escaliers permet de relier le haut du pic avec les voies le contournant. Notons toutefois que ces accès ne permettent qu’une accessibilité limitée, compliquée pour les personnes à mobilité réduite. Dans un second temps, un lien piéton est créé au-dessus d'une crevasse, qui délimite un petit ensemble résidentiel, au moyen d’une passerelle aérienne. Celle-ci vient briser une importante barrière dans le territoire.

 

Étant donné la topographie du site et la typologie élaborée en conséquence, l’interface entre les domaines public et privé doit se faire de façon particulière. La logique appliquée par 70°N, en disposant les bâtiments autour d’un espace partagé circulaire, repousse les endroits plus privés derrière les bâtiments, ce qui les expose au panorama et permet des vues vers la mer. Cela ouvre également la porte à des chevauchements d’espaces privés individuels, prenant forme de terrasses partagées. En somme, l'approche à la perméabilité engendre des situations ambigues dans l’interface public-privé, mais qui au final s'adaptent bien au contexte.

Perméabilité visuelle

 

Au niveau visuel, l’élément principal que la proposition cherche à mettre en valeur est l’ensemble des vues qu’offre ce promontoire. D’une certaine façon, on vient ici privatiser ces vues. Cependant, la construction de trois nouveaux escaliers du côté est du pic permet de nouveaux points de vue vers le large. Les concepteurs ont également porté une attention particulière aux vues à partir de la rue vers ces escaliers, en laissant des percées visuelles entres les bâtiments adossés à la butte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

LISIBILITÉ

 

On dit d’un milieu qu’il est plus ou moins lisible selon la facilité qu’a l’usager à rapidement comprendre son fonctionnement et à s’y orienter. La lisibilité doit être analysée à deux niveaux: la forme physique et les patterns d’activité.

 

Forme physique

 

Un premier élément intéressant qui favoriserait certainement la lisibilité du secteur est la réutilisation de l’empreinte circulaire de l’ancien héliport afin de créer une place publique centrale au quartier. Cette approche assure une continuité dans la forme urbaine qui peut évoquer une connotation culturelle pour les résidents de Maniitsoq, et permet de créer un noeud à partir d’un point de repère, pour faire référence aux théories de Kevin Lynch. Toutefois, on peut déplorer le faible rapport entre cette nouvelle place publique et le parcours d’implantation qui dessert le pic.  

 

Un deuxième élément favorise la lisibilité au niveau de la forme physique : il s’agit de la diversité de nouveaux parcours créés par le réseau d’escaliers, les passerelles au sol, ainsi que la passerelle aérienne.

 

Patterns d’activité:

 

On peut douter que les activités générées par ce nouveau secteur favoriseront sa lisibilité. En effet, on n’y retrouverait a priori que du résidentiel. De plus, l'emplacement au sommet du pic laisse supposer que seuls les habitants du secteur le fréquenteront, d’autant plus qu’on n’y retrouve pas d’activité interpellant l’ensemble de la population, mises à part les vues et le nouvel espace public.

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